Petite présentation...

Publié le par Paul Hochon

Je ne dis pas que j’ai raison de le faire, mais je fais ce que j’ai envie de faire. C’est, je crois, la seule partie « artistique » de ce job qu’il me reste, à savoir vivre professionnellement un truc qui respecte mes convictions même si ça doit m’amener à me planter.

Pour moi, c’est une reconversion professionnelle. Je n’avais jamais travaillé dans un restaurant. Je n’y connaissais donc rien. Mais j’ai un ami restaurateur qui m’a donné des conseils utiles et j’ai été client de restaurants pendant au moins 25 ans : je savais donc ce que j’aimais et ce que je n’aimais pas dans un restaurant en tant que client. J’ai décidé de proposer à mes clients ce que je j’aimais en terme de produits, de plats et de service et j’ai fait le pari que ça plairait.

Nous ne sommes donc pas dans une configuration de type "cuisinier qui adore son métier et qui se lance". Nous sommes dans une configuration de type "Le mec qui n'est pas cuisinier, qui veut ouvrir un commerce dans SON village et qui se dit que rouvrir un ancien restaurant, ce sera toujours moins débile (financièrement...) que d'ouvrir une librairie"

Le restaurant ne propose QUE des produits frais. Par « produits frais », j’entends AUCUN surgelé. Les produits sont achetés frais, sous-vide pour permettre une plus longue durée de conservation, et cuisinés par le Chef.

Le restaurant propose, à 99%, des produits « Faits Maison ». Il y a un Chef, autant qu’il exerce le métier qu’il a appris et son talent. Si c’est pour réchauffer des plats cuisinés par un fournisseur, ce n’est pas la peine de payer un cuisinier. Un type qui sait se servir d’un four, voire d’un micro-ondes suffirait amplement. Bien sûr, parfois, nous proposons des produits déjà faits, je pense, en particulier à du pâté que j’achète et qui est très bon. La récente loi sur le « Fait Maison » fera l’objet d’un article séparé sur ce blog.

Nous sommes 2 à travailler dans ce restaurant : un cuisinier, qui cuisine ( !), et moi-même qui fais le service et…le reste : les courses, le ménage, l’intendance, l’administratif. Je suis le Gérant.

Le restaurant était fermé depuis 5 ans quand je l’ai acheté. Plus de clientèle, plus de fond de commerce. Tout à recréer.

Nous ouvrons le midi, du mercredi au dimanche. Le soir, les vendredi et samedi. Cools, les horaires !…Cela peut sembler vrai. Mais à part le fait qu’ouvrir le mercredi et le jeudi soir n’a aucun intérêt dans un petit village de province, cette amplitude d’ouverture (qui ne correspond pas vraiment à mes horaires de travail réels car je fais autre chose que servir) correspond à mon maximum d’investissement pour tenter de maintenir un semblant d’équilibre dans ma vie. Faire des heures pour attendre vainement l’hypothétique couple de clients qui viendront dîner juste avant la fin du service, ce n’est pas mon truc. On pourra se dire que je suis un gros fainéant : c’est un point de vue. C’est précisément le genre de choses que je n’avais pas prévues avant, et que j’ai du mal à supporter dans ce métier : le fait de travailler à ne rien faire. Dans une grande entreprise, si un employé de bureau vous dit qu’il fait ses heures, mais n’a aucun travail, vous lui direz immédiatement qu’il a été « mis au placard » et que c’est une forme de « maltraitance » ou de « harcèlement ». Moi, je vis ça régulièrement et j’avoue que c’est l’un des aspects les plus gavants du métier.

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I
Ho non faut pas s'arrêter en si bonne voie ;). J'éspère pouvoir lire une suite...
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P
Bonjour, et merci pour votre commentaire ! Oui, je reprends l'écriture...;) A bientôt !