La garantie "Homme-Clé"

Lorsqu’on tient un « petit » restaurant comme le mien, qu’on est 2, comme j’ai dû le décrire précédemment, il faut mesurer très rapidement le poids qui pèse sur chacun des intervenants dans la poursuite de la bonne marche de l’entreprise.

En ce qui nous concerne, donc, il y a un gérant, qui s’occupe des courses, du service, de la plonge, et un cuisinier, qui s’occupe de…la cuisine et m’aide à la plonge.

Que l’un des 2 subisse ce qu’on appelle une incapacité temporaire (grippe, jambe cassée, que sais-je ?) et s’absente : et le restaurant ferme.

Les compagnies d’assurance, qui assurent tout et n’importe quoi, ont donc prévu un type de police qui « assure » ce risque, et s’appelle la « Garantie Homme-Clé ».

Je vous renvoie à la littérature internet sur le sujet pour plus de précision, mais, en gros, ce que je peux en dire, c’est que cette garantie vous permet d’envisager une fermeture de votre commerce en toute « sérénité » (encore que, s’il y avait moyen de ressentir une quelconque sérénité en tenant un petit commerce, ça se saurait…), en définissant au préalable le montant d’un capital versé à la société à partir de la date d’arrêt temporaire de l’activité, et qui permet à l’entreprise de faire face à ses charges, dites « fixes » (loyer, EDF, eau, remboursement de prêt, etc…). Plus le montant de ce capital évalué est élevé, plus le montant de la prime le sera.

Mais si je n’avais qu’un conseil à formuler dans le cadre de ce blog, à un entrepreneur dans une situation similaire à la mienne, ce serait de se précipiter vers son assureur pour souscrire cette garantie, dont les mensualités peuvent sembler un peu onéreuses, mais qui peut se révéler facteur de sauvegarde de l’entreprise…

En décembre 2015, le jeune cuisinier du restaurant a passé son permis moto. En janvier 2016, il est arrivé au travail, tout fier, sur une superbe moto. C'te classe ! A titre personnel, j'étais plutôt content pour lui, de voir que son job lui permettait de s'épanouir et de se payer une jolie moto. A titre professionnel, une alerte s'est immédiatement mise en route dans mon cerveau naturellement pessimiste, en me disant que, désormais, son rythme de vie devenait dangereux et qu'au-delà de l'angoisse pour lui que me procurait ce nouveau moyen de transport, le risque d'accident, donc d'arrêt de travail, devenait désormais très important !

J'ai donc immédiatement demandé à mon assureur d'étudier une garantie "Homme-Clé" pour le restaurant et de me faire une proposition dans ce sens.

Et nous verrons dans le prochain post pourquoi j'aborde le sujet en connaissance de cause...